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Jean-Claude Brunet : De l’athlé au tennis mais toujours au service de la Petite Reine, cet homme a le vélo dans la peau (Nadine MARECHAL)

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Jean-Claude travaille en étroite collaboration avec le président Pâris et son adjoint aux parcours, Christian Sureau. - Photos archives Nadine MARECHAL

Jean-Claude Brunet en mode coureur, sur le tard. - Nadine MARECHAL

Gaëlle, sa fille (à gauche) a participé au Trophée d’Or sous les couleurs de l’Orléanais? - Photos archives Nadine MARECHAL

Responsable de l’hébergement depuis la première édition du Trophée d’Or, Jean-Claude Brunet est également chauffeur du directeur de course depuis 2007, mais aussi l’artisan de la confection des étapes. Ici road-book en mains. - Photo Nadine Maréchal

Président du club de tennis des SA Vierzon, membre du bureau de l’UC mehunoise cyclisme, Jean-Claude Brunet est également la cheville ouvrière technicienne du Trophée d’Or.

Cet homme a le vélo dans la peau

Jean-Claude Brunet n'a pas été piqué avec un rayon de vélo. Pourtant, gamin, c'est le cyclisme qu'il aurait voulu pratiquer. Mais devant le refus de son père, le natif de Nevers se tourne vers l'athlétisme et fait ses premiers pas à l'ASF Uson.

« J'ai débuté en cadet 1 et c'est en junior 1 que j'ai décroché mes meilleurs résultats mais, l'année suivante, en 1968, je n'ai pas pu participer à tous les meetings programmés car tout était annulé ! », souligne le Brynaisien.

Le baccalauréat en poche, Jean-Claude débarque au lycée Henri-Brisson de Vierzon pour y faire ses études préparatoires, dans l'objectif d'être professeur.

« J'ai continué l'athlé, précise-t-il. On a remporté le championnat académique puis interacadémique et nous avons terminé troisièmes des France par équipes de cross -country ».

Reçu au concours de prof, il quitte Vierzon en 1970 pour Paris où il restera quatre ans, délaissant quelque peu l'athlétisme. En 1975, il revient à Vierzon pour occuper son premier poste de professeur de technologie.

Le sport, il le laissera de côté durant une quinzaine d'années jusqu'à ce que son fils, qui s'est cassé la jambe au ski, ne puisse plus jouer au football et décide de s'inscrire à l'UC mehunoise.

« Il a débuté en cadet 1 et moi deux ans plus tard, à quarante et un ans, rigole-t-il. Deux ans après encore, c'était au tour de ma fille, Gaëlle, de prendre une licence en cadette 1. Quand elle est passée junior, nous prenions le départ de la même course tous les trois ! »

Depuis, Jean-Claude n'a jamais desserré les cale-pieds et il a toujours la tête dans le guidon. Élu en 1996 au comité du Cher de cyclisme, il crée, la même année, l'épreuve féminine dite Circuit Charles VII, à Mehun, qui, à son grand regret, vivra seulement le temps de deux éditions.

« Rémy Pigois y était speaker, se souvient-il, Il m'avait parlé de son projet et j'ai intégré son équipe au poste de responsable de l'hébergement pour la première édition du Trophée d'Or, en 1997 ».

L'année suivante, il cumule avec le rôle de responsable de la commission des féminines de la région Centre et il encadre l'équipe interrégions Bretagne-Pays-de-Loire. Il assumera les deux fonctions pendant six ans.

« En 2008, j'ai intégré le bureau de l'UC Mehun, où je suis toujours, mais je ne me suis pas représenté au comité de l'Orléanais, les filles étant trop peu considérées. Et au comité du Cher, c'était pire… ».

Responsable de l'hébergement sur le Trophée d'Or, il l'est depuis la toute première édition. Il attribue les chambres aux quelque 250 personnes qui sont sur la course durant les quinze jours. Il distribue les draps à celles qui occupent les établissements scolaires, distribue les tickets repas… Il est particulièrement aux petits soins pour les "cyclistines" et leur encadrement !

Mais son rôle ne se cantonne pas à cette tâche d'intendance. C'est aussi lui qui construit les itinéraires des étapes qu'il consigne ensuite dans le guide technique.

« Les critères sont différents selon que le départ et l'arrivée sont dans la même commune ou pas. Il existe, cependant, des points communs : la distance de l'étape doit avoisiner 100 km. On essaie de proposer deux ou trois passages sur la ligne avant l'arrivée. On doit traverser un maximum de communes, avec l'objectif d'animer notre région et de trouver des difficultés au plus près de l'arrivée ».

Une fois l'itinéraire trouvé, en se servant d'applications Internet, Jean-Claude décrit les communes traversées, les intersections, les routes empruntées, les points de meilleur grimpeur envisagés, le kilométrage et les horaires de passage.

« Pour la carte du parcours, je me sers des cartes informatiques et de montage avec un logiciel de correction de photo. Pour qu'elle soit lisible, j'efface les informations inutiles et contraste les parties essentielles », lance le technicien.

Puis, avec Marc Pâris, président, et Christian Sureau, flêcheur ayant également en charge les itinéraires, une reconnaissance est faite en voiture.

« Ce qui nous permet de faire quelques ajustements » souligne Jean-Claude. Une fois le parcours validé, il s'attelle à la réalisation du guide technique indispensable à toutes les équipes et bénévoles. « Il faut représenter les profils des étapes et y porter les dangers, décrire les sites de départs et arrivées (plans et infos diverses : permanences, parkings, lieux et horaires des réunions…), les trois derniers kilomètres et l'arrivée. »

Il faut ensuite fournir aux communes traversées un plan détaillé avec, notamment, la position des signaleurs et les horaires de passage. Et quelquefois, même après les deux réunions (technique dans les mairies des villes étapes et préfectorale), il faut encore effectuer de nouvelles modifications…

Nadine Maréchal


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