es cyclistes étaient en pleine préparation, hier après-midi, dans l’enceinte du lycée Jean-Guéhenno où sont notamment hébergées dix des dix-huit équipes participantes. - estelle bardelot
Le Trophée d'or remplit hôtels et lycées
La pelouse à l'entrée du foyer du lycée Jean-Guéhenno avait un peu des airs de camping improvisé hier après-midi. Des chaises pliantes sont installées à l'ombre des grands arbres et des jeunes femmes, lunettes de soleil sur les yeux, discutent.
Mais pas de vacances saint-amandoises pour elles. Cet après-midi, elles auront troqué leurs shorts en jean pour leur tenue de cycliste et prendront le départ, à 14 h 45 place Carrée, du Trophée d'or ( lire aussi pages 36 et 37). Hier après-midi, les dix-huit équipes sont arrivées au compte-gouttes au foyer du lycée, transformé en quartier général des organisateurs. Les dossards les attendaient. Mais aussi les côtés plus pratiques comme l'hébergement.
Car les organisateurs ont dû organiser l'hébergement des deux cent cinquante personnes pour une semaine. Un pari pas forcément facile à relever. « À une époque, c'était très difficile car il y avait moins de chambres d'hôtels que maintenant et il n'y avait pas de tarifs préférentiels. Tout cela a changé », explique Jean-Claude Brunet, le responsable de l'intendance et de l'hébergement pour le Trophée d'or.
Cette année, les organisateurs ont donc réservé des chambres dans deux hôtels locaux : Fasthôtel qui accueille cinq équipes et des encadrants et le Noirlac où sont hébergés les commissaires de la course et une équipe. Les autres équipes ont investi les internats des lycées Jean-Moulin et Jean-Guéhenno. « Nous avons une convention avec les deux établissements, rapporte Jean-Claude Brunet. Au lycée Jean-Guéhenno, nous logeons dix équipes et leurs accompagnateurs et des motards de la sécurité qui viennent de l'Allier. À Jean-Moulin, une équipe s'installe dans l'internat qui pouvait accueillir trente personnes. Nous avions prévu d'y loger une seconde équipe mais elle s'est désistée. »
Pour les établissements scolaires, c'est une rentrée d'argent pendant l'été. À Jean-Moulin, s'ajoute la location du self qui via le cuisinier Patrick Ricard, propose les repas aux cyclistes.
La course a donc des retombées sur l'économie saint-amandoise. Certains proches des coureurs sont installés au camping et à l'aire de camping-car de Virlay, d'autres ont fréquenté hier soir les terrasses locales. « Il y a forcément des retombées, insiste Marc Pâris, le directeur de l'organisation. Certes, il y en a plus pour la ville de Saint-Amand puisque les cyclistes et les encadrants sont installés ici pendant une semaine, ils consomment, vont dans les commerces. »
Pour le directeur du Trophée d'or, c'est un budget de 35.000 euros pour l'hébergement et la nourriture qui est investi dans l'économie locale : « C'est un réinvestissement. Il faut que les gens se rendent compte que ce n'est pas qu'une course cycliste. C'est une course cycliste qui dure une semaine, avec des gens qui vivent à Saint-Amand pendant ce temps-là et des étrangers qui découvrent la ville… »
Les villes traversées sont-elles logées à la même enseigne ? Seules, les villes d'arrivée et de départ des étapes semblent bénéficier de la course. « Il y a toujours du monde sur le passage, dans les villages traversés. Mais souvent, nous constatons que les bars notamment sont fermés. Les courses de cyclisme féminin sont toujours peu connues, car peu médiatisées », regrette amèrement Marc Pâris.
Estelle Bardelot
estelle.bardelot@centrefrance.com
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