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Rétro Tour de France: Les Quatre quintuples Vainqueurs - Tour de France - Cyclisme-Mag.com

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Depuis que les sept succès de Lance Armstrong ont été rayés du palmarès, Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Bernard Hinault et Miguel Indurain sont de nouveau, avec cinq maillots jaunes ramenés à Paris, les détenteurs du record de victoires sur le Tour de France.

Pendant plus de huit ans, Lance Armstrong a été le seul recordman de victoires sur le Tour de France, portant d’abord la marque à six puis à sept, en 2005, l’année de sa première retraite sportive. Mais la supercherie du Texan ayant été démontrée et actée par la justice américaine en fin d’année dernière, avant que l’intéressé, dos au mur, avoue enfin avoir eu recours à des produits interdits lors de ses sept campagnes victorieuses, le palmarès de la course la plus médiatisée au monde a connu un sacré chamboulement depuis. Et si les organisateurs ont décidé de ne pas désigner de vainqueur de substitution à l’Américain (certains dauphins n’ayant pas non plus échappé aux affaires de dopage, ndlr), quatre coureurs sont donc redevenus les co-détenteurs du plus grand nombre de maillots jaunes ramenés sur les Champs-Elysées.

Jacques Anquetil (1957, 1961, 1962, 1963, 1964), Eddy Merckx (1969, 1970, 1971, 1972, 1974), Bernard Hinault (1978, 1979, 1981, 1982, 1985) et Miguel Indurain (1991, 1992, 1993, 1994, 1995) reforment le cercle des quatre. Anquetil fut donc le premier à triompher à cinq reprises sur la Grande Boucle. Jamais personne avant lui n’en avait remporté quatre – Philippe Thys et Louison Bobet se contentant de trois -, mais le Normand écrasait totalement la concurrence au début des années 60. Extraordinaire rouleur, "Maître Jacques" faisait souvent la différence dans les contre-la-montre avant de contenir les meilleurs grimpeurs dans les cols. En 1961, lors de son deuxième sacre, le Français a même réussi l’exploit rarissime de porter le maillot jaune du premier soir au dernier jour de l’épreuve.

Reste que si la lutte antidopage avait été performante à l’époque, il est à peu près certain qu’Anquetil aurait perdu ses victoires, comme Armstrong. Souvent accusé d’avoir recours à des produits illicites, il avait un jour déclaré ceci, dans des propos retranscrits dans La Face cachée de L’Equipe: "Je me dope parce que tout le monde se dope [...]. Bien souvent, je me suis fait des piqûres et si, maintenant, on veut m'accuser de me doper, ce n'est pas bien difficile, il suffit de regarder mes fesses et mes cuisses, ce sont de véritables écumoires." Le premier à le rejoindre avec cinq victoires, Eddy Merckx, a lui aussi souvent été décrié, tant ses performances ont pu parfois paraître suspectes. Sanctionné à trois reprises durant sa carrière pour des affaires de dopage, il n’est jamais passé aux aveux.

Indurain, tout pour le Tour

A l’inverse des coureurs modernes, Merckx était un cycliste capable de gagner sur tous les types de course. Triple champion du monde, vainqueur de quasiment toutes les grandes classiques, y compris Paris-Roubaix, le "Cannibale" avait un appétit insatiable. Il sera quasiment imbattable au début des années 70, et il aurait bien pu gagner six Tours de France à la suite s’il n’avait pas déclaré forfait en 1973, dans la foulée de son doublé Vuelta-Giro (à l’époque le Tour d’Espagne se courait au printemps, ndlr). Recordman de victoires d’étapes sur la Grande Boucle, avec 34 succès, le Flamand pouvait s’illustrer sur tous les terrains. Lors de sa première victoire, en 1969, il a rapporté à Paris les maillots jaune, vert, à pois, le blanc du classement du combiné ainsi que celui du plus combatif, une razzia !

Bernard Hinault fut un digne successeur de Merckx puisque, comme le Belge, il ne limitait pas ses objectifs aux seuls grands Tours. Le "Blaireau" en remportera tout de même 10 entre 1978 et 1986 dont cinq dans l’Hexagone. Sa première participation au Tour, en 1978, est un véritable coup de maître puisqu’il s’impose avec près de quatre minutes au général sur Joop Zoetemelk. Seuls Fausto Coppi, Hugo Koblet, Anquetil et Merckx avaient réussi cet exploit avant lui. S’en suivront des années de suprématie, entrecoupées toutefois par un abandon en 1980 en raison d’une douleur persistante au genou et d’une deuxième place, derrière Laurent Fignon, en 1984.

A l’inverse de ses prédécesseurs, Miguel Indurain, le seul à avoir gagné le Tour cinq fois de suite, misait toutes ses saisons sur la plus grande course du monde. A l’exception de la Clasica San Sebastian, en 1990, l’Espagnol n’a jamais remporté une grande course d’un jour, trop préoccupé à miser toute sa préparation sur la grande messe de juillet. Sur les routes de la Grande Boucle, le Navarrais gérait froidement ses affaires, attendant souvent le premier contre-la-montre pour asseoir sa domination, se "contentant" ensuite de suivre la roue des meilleurs grimpeurs en montagne. S’il n’avait pas le panache de ses illustres aînés, le coureur de la Banesto, qui a aussi été détenteur du record de l’heure, a marqué de son sceau le Tour dans les années 1990. Un autre le fera à partir de la fin de cette même décennie, mais on connaît la fin de l’histoire.


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