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Tour de France 2014: L'Izoard, ce géant où l'oxygène se fait rare même pour les plus grands - Tour de France 2014 - (Cyclisme - Eurosport)

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Tour de France 2014: L’Izoard, ce géant où l’oxygène se fait rare même pour les plus grands + Le Col d'Izoard lors du Tour 2003 - AFP
Tour de France 2014: L’Izoard, ce géant où l’oxygène se fait rare même pour les plus grands + Le Col d'Izoard lors du Tour 2003 - AFP

Tour de France 2014: L’Izoard, ce géant où l’oxygène se fait rare même pour les plus grands + Le Col d'Izoard lors du Tour 2003 - AFP

Dernière mise à jour Il y a 11 heures -
Par François-xavier Rallet - Il y a 11 heures
La 14e étape marque le retour de l’ascension du mythique col d’Izoard, grimpé par son versant nord, ce samedi. Découverte d’un géant, situé à 2361m d’altitude, point culminant de ce Tour 2014 et fabrique de champions.

Le col Izoard, c’est quoi ?

Situé dans les Hautes-Alpes, le col d’Izoard, deuxième des trois difficultés de cette 14e étape, constitue l’une des portes supérieures du Queyras, couloir vers le Briançonnais et transition entre les Alpes du Nord et les Alpes du Sud. Avec une altitude de 2 361m, il est le point culminant de ce Tour 2014.

Le Col d'Izoard lors du Tour 2003
Le Col d'Izoard lors du Tour 2003 - AFP

Son ascension se fait par deux versants. Le nord, au départ de Briançon, propose une montée de 19km à 6% de moyenne, jusqu’au Souvenir Henri Desgrange. Avec un dénivelé de 1136m. C’est cette montée qui est proposée au peloton cette année. Elle se fait en deux temps, de Briançon à Cervières et de Cervières au sommet. La première rampe propose environ trois kilomètres, jusqu’à la sortie du hameau de Fontchristianne. Puis, après un virage à gauche, la route monte au fort et au col de Gondrans. Commence alors une section légèrement descendante de trois kilomètres vers la rivière. La pente reprend ensuite, irrégulièrement, jusqu’à Cervières. S’en suit un virage à droite à 180° et une montée de trois kilomètres jusqu’au hameau du Laus.

Si vous n’avez pas d’eau, c’est ici que se trouvent les deux dernières fontaines potables de la montée. Puis six kilomètres dans la forêt, avec des lacets, et une ascension régulière et une forte pente (entre 8 et 9%). Après la forêt, vous tomberez sur le Refuge Napoléon, sur votre gauche. Le col est en vue. Quelques lacets à passer et voici le sommet, à 2 361m où l’oxygène se fait rare parfois.

Le profil du Col d'Izoard (hors-catégorie)

Et puis, il y a le versant sud, depuis Guillestre, long de 31,5km, avec 18 premiers kilomètres plus "simples".

Depuis 1922, le Col d’Izoard a été franchi 33 fois sur le Tour.

La Casse déserte, autre lieu mythique 

Fort de son paysage lunaire, cosmique, "monolithique et silencieux" (Vespini), le géant Izoard a notamment bâti sa renommée avec la "Casse déserte", à deux kilomètres du sommet, montée uniquement par le versant sud.

Une stèle Bobet-Coppi figure sur cet "autel de la gloire", mais le Code de la Route empêche en principe de s’y arrêter, en raison des chutes de pierres récurrentes.

" "Un champion entre seul dans la Casse déserte""
Izoard - La Casse déserte avec la stèle Coppi-Bobet
Izoard - La Casse déserte avec la stèle Coppi-Bobet - Imago

C’est dans l’Izoard que…

Andy Schleck attaque sur le Tour 2011, à 60km de l’arrivée de la 18e étape entre Pinerolo et Serre-Chevalier. Alors quatrième du général, le Luxembourgeois creuse rapidement l’écart sur le groupe maillot jaune. Et lève les bras à l’arrivée, avec plus de deux minutes d’avance sur son frère Fränk. Pour 15 secondes, Thomas Voeckler conserve son maillot jaune.

 

 

 

… Federico Bahamontes, que beaucoup considèrent comme le meilleur grimpeur de tous les temps, triomphe en 1958 après y être passé en tête.

… René Vietto voit ses espoirs de victoire finale s’envoler, lors de la 15e étape, entre Digne et Briançon sur le Tour 1939. En larmes, le Roi René, "qui ne tient plus sur son vélo que par miracle" (écrit l’envoyé spécial de l’Intransigeant), est contraint de céder sa tunique au Belge Sylvère Maes qui n’a cessé de l’attaquer toute la journée. A l’arrivée, il prétextera un rhume. Il semble surtout qu’il ait employé un braquet démesuré pour monter ce col qu’il ne connaissait pas.

Le Belge Sylvère Maes dans l'ascension du Col d'Izoard sur le Tour 1936
Le Belge Sylvère Maes dans l'ascension du Col d'Izoard sur le Tour 1936 - AFP

… Henri Pélissier écrase le Tour 1923. Le Français passe en tête et s’impose avec plus de quarante minutes sur le maillot jaune, son équipier Ottavio Bottechia.

… Phillipe Thys inscrit le premier son nom au palmarès le 13 juillet 1922. Le Belge, alors triple vainqueur du Tour (1913, 1914, 1920) devance tout le monde au sommet du col que certains médias écrivent alors parfois avec un "S", puis s’impose à Briançon au terme de 274km et 12h50’ d’efforts (!). Soit une moyenne de 21,400 km/h.

Ce qu’ils pensent de l’Izoard

Henri Desgrange (en 1922) : "La tâche à remplir est si dure que nos hommes ne songeraient plus à se battre qu’à l’arrivée. Avec leur instinct de course, ils ont senti qu’il s’agissait d’abord de durer, d’abord de finir et que devant la somme de difficultés, de souffrance, ce serait peut-être une consolation d’avoir avec soi des camarades de misères (…). Sauf le respect que je vous dois, j’en suis encore comme deux ronds de flan."

Henri Desgrange (en 1923) : "L’Izoard est trouble comme une histoire à dormir debout qui n’en finit plus. Car il n’en finit plus, l’Izoard est interminable : il a des airs penchés, qui vous font croire qu’on est en train de le dominer et puis, pas du tout, à un tournant, au moment exact où on va lâcher le soupir de soulagement, il vous flanque dans les jambes une grimpette à faire renâcler une mule."

Jacques Goddet : "L’Izoard, cette terrible exigence, qui établit la marge du difficile avec le terrifiant."

Eddy Merckx (en 1972) : "On m’a parlé de la Casse déserte et de la stèle de Fausto Coppi apposée sur un rocher. Je n’ai rien vu de tout cela. Je le regrette, mais j’étais trop occupé…"

La stèle Coppi-Bobet dans l'ascension du Col d'Izoard
La stèle Coppi-Bobet dans l'ascension du Col d'Izoard - AFP

Raphaël Geminiani : "Le Tour se gagne à Briançon avant de se gagner à Paris."

Bernard Thévenet (en 2013) : "La montée finale de 1975 est celle qui m’a le plus marqué. C’était la première fois que j’avais le maillot jaune. J’avais rencontré Louison Bobet le matin même, il m’avait dit : "pour être une grande vedette du cyclisme, il faut passer en tête de l’Izoard avec le maillot jaune. Tu as déjà fait la moitié du boulot, en portant le maillot jaune". Il y avait une foule en haut, c’était énorme. Les gens s’écartaient au dernier moment. Il y avait une communion entre le public et moi. Un moment magique."

Jean-Paul Vespini dans le programme officiel du Tour 2014 : "Le col d’Izoard est un obstacle redoutable, au point d’être désormais plus craint que le Tourmalet et l’Aubisque. L’Izoard devient un temple minéral du Tour, un lieu sacré où les coureurs veulent affirmer leur domination et se faire reconnaître comme des champions d’exception."

2011 Tour de France Izoard
2011 Tour de France Izoard - DPPI

Ils sont passés en tête de l’Izoard / ont gagné l’étape / y ont pris le maillot jaune

Izoard dans l'histoire du Tour de France

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