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Rétro : Jacques Labertonnière

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Jacques Labertonnière

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Tour de France-Le témoignage douloureux de Jacques Labertonnière

ETRO

Jacques Labertonnière, en compagnie du maire adjoint aux sports de Vierzon, François Dumon fut un acteur malheureux du Tour 53

www.lanouvellerepublique.fr/
Autorisation nrco du 03.02.2005

Le Tour de France revient demain en Berry. Ils sont quelques-uns à se souvenir de leur participation, parfois douloureuse, comme le Vierzonnais Jacques Labertonnière.
 

En 1953, “ Laberte ” était dans l'équipe Nord-Est-Centre où figuraient tout de même des grands noms du sport cycliste de l'époque, comme Roger Hassenforder, qui porta le maillot jaune durant trois étapes avant de le céder à Pau à celui qui sera le premier porteur du maillot vert (créé en ce 40e Tour de France). Ce tour voyait la révélation de coureurs comme Hassenforder, Charly Gaul et un sprinter qui marquera son époque : André Darrigade. Jacques Labertonnière était alors un équipier exemplaire, notamment au service de Walkowiak lui qui gagna la grande boucle, trois ans plus tard, en 1956. Mais cette année 1953 sera marquée par l'avènement de Louison Bobet, qui l'emporta après six participations, avant de dominer l'épreuve.
 
“ J'ai jeté mon vélo
dans le fossé
et j'ai abandonné ”

 
A l'époque, le Tour n'était pas simple pour ceux que l'on surnommait “ les forçats de la route ”. Et lorsqu'un incident survenait, il fallait se débrouiller seul : « Lorsque tu perçais, il fallait réparer sur place, tu changeais le boyau, tu gonflais et tu repartais, se souvient ainsi Jacques Labertonnière. C'est ce qui m'est arrivé et j'ai bataillé tout seul durant 50 km pour terminer avec les jambes en coton. » Parfois même, les équipiers ne jouaient pas le jeu : « J'étais un équipier et je faisais parti de ceux qui étaient désignés pourfaire la fontaine, c'est-à-dire aller remplir les bidons et rapporter tout cela aux leaders, précise à ce sujet le Vierzonnais. Notre job était aussi de passer une roue par exemple si nos leaders étaient en difficulté, comme ce fut le cas lorsque j'ai dépanné Forestier pour qu'il ne soit pas éliminé. Mais lors de la quatorzième étape, il aurait pu m'aider car j'étais en difficulté sur le bord de la route. A deux et on aurait pu rentrer facilement ; eh bien, il est passé à côté de moi en m'ignorant totalement. J'étais tellement en colère que je suis rentré comme un fou et sur la ligne d'arrivée j'ai jeté mon vélo dans le fossé et j'ai abandonné, trop déçu d'un tel comportement, moi qui l'avait aidé peu de temps auparavant. »
Le dossard 87 (c'était de dossard de Jacques) abandonnait, alors, furieux, lui qui avait passé les Pyrénées sans encombre et qui pointait à la 43e place de l'étape précédente. Avec son copain, Georges Meunier, Berrichon comme lui et grand coureur de ce Tour, ils portaient alors haut les couleurs du cyclisme local, dont la relève sera prise par un certain Jean Graczyk qui fut à deux reprises un magnifique maillot vert.

Correspondant NR : Jacques FEUILLET.

JACQUES LABERTONNIÈRE ■ Tour 1953 - Un descendeur hors pair aux coups de gueule mémorables


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